L’interdiction de l’usure dans les trois religions monothéistes

Les intérêts bancaires, aussi appelés « usure », sont condamnés par les trois religions monothéistes, à savoir le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam. Comment faire dans notre société actuelle, où l’économie est entièrement basée sur le crédit et la dette des particuliers, des entreprises et des États ?

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Christophe - CEO Lina Finance

Croyants s’intéressant à la finance islamique pour éviter les intérêts bancaires et respecter leur religion-2
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On appelle « usure », l’intérêt que produit l’argent prêté.

L’usure se génère de plusieurs façons, parmi lesquelles :

  • Prêter une somme d’argent à un tiers et récupérer plus que la somme prêtée.
  • Épargner sur un compte de type Livret A, PEL… et bénéficier d’intérêts annuels
  • Faire la demande d’un prêt bancaire à intérêt, ce qui vous rend acteur dans le développement de l’usure

L’usure a très longtemps été interdite en France, pour des raisons religieuses. Puis, l’argent a été considéré en tant que marchandise comme une autre, rendant chacun libre de faire ce qu’il en souhaite. 

Aujourd’hui en Occident, le prêt à intérêt est devenu tout à fait banal. Il s’est imposé comme un signe de modernité, que même les crises économiques et financières n’ont pas remis en question.

Le ribâ, l’un des plus grands péchés en Islam

L’Islam est très clair au sujet des intérêts bancaires, nommés « ribâ » : ils sont un grand péché dont le musulman doit absolument s’écarter. Cette pratique est évoquée à plusieurs reprises dans le Coran et notamment dans les versets suivants :

« Ceux qui mangent [pratiquent] de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu’ils disent: “Le commerce est tout à fait comme l’intérêt” Alors qu’Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt…………… ». Sourate II, Al-Baqarah (La vache) verset 275.

 « Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part de Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés ». Sourate II, Al-Baqarah (La vache) verset 279.

 « Et à cause de ce qu’ils prennent des intérêts usuraires – qui leur étaient pourtant interdits – et parce qu’ils mangent illégalement les biens des gens. À ceux d’entre eux qui sont mécréants Nous avons préparé un châtiment douloureux. » Sourate IV (An-Nisâ, les femmes) verset 161.

Malgré ces mises en garde, de nos jours, le ribâ est l’un des péchés les plus banalisés dans le monde musulman.  

 

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L’usure, fermement condamnée dans le Christianisme

Pour les chrétiens aussi, l’usure fait partie des interdits religieux. L’Église depuis ses origines interdit clairement les pratiques usuraires, qui exploitent la situation de ceux qui sont dans le besoin. 

Jésus s’est exprimé sur le prêt à intérêt. Dans l’Évangile selon Luc, il dit : « Donne à celui qui te demande ». 

Dans le Notre Père, la prière fondamentale du monde chrétien, enseignée par Jésus, il est dit : « Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Ici l’offense fait référence à une dette non payée. 

En effet, en latin, le Notre Père dit : « Dimitte nobis debita nostra sicut et nos dimittimus debitoribus nostris ». La phrase a pour traduction exacte : « Remettez-nous nos dettes comme nous les remettrons à ceux à qui nous avons prêté ». C’est donc bien le mot « dette » qui est utilisé.

Chez les chrétiens, Dieu effacera notre dette si nous effaçons celle de nos débiteurs. L’Évangile se positionne donc contre le prêt à intérêt, soit l’usure. 

Deux conciles ont confirmé cette position que l’Église a toujours tenue : celui de Latran en 1314 et celui de Paris en 1532. Ils ont condamné le prêt à intérêt comme usure, expliquant que le croyant qui prête une somme et récupère ensuite plus que cette somme pratique l’usure, ce qui est condamné. 

La France a été le pays d’Europe où il a été le plus longtemps interdit de pratiquer l’usure. Cette interdiction a fini par être fortement critiquée par les personnalités savantes du siècle des Lumières, qui la jugeaient « archaïque » et « obscurantiste ». 

La Révolution française a fini par légitimer le prêt à intérêt, ce que les Rois avaient toujours refusé de faire. 

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Le prêt à intérêt, interdit dans la législation juive

Enfin, du côté des Juifs le prêt à intérêt fait aussi figure de péché. À trois reprises, la Torah l’interdit.

« Si tu prêtes de l’argent à mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras pas envers lui comme un créancier, vous ne mettrez pas sur lui une morsure. » (Chémot 22)

« Si ton frère s’appauvrit et sa main chancelle avec toi, tu le soutiendras ; étranger ou résident, il vivra avec toi. Tu ne prendras de lui ni morsure ni surplus, et tu craindras ton Dieu, et ton frère vivra avec toi. Ton argent, tu ne lui donneras pas avec morsure ; et avec surplus, tu ne lui donneras pas ta nourriture. » (Vayikra 25)

En revanche, cette interdiction est restrictive : « Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, qu’il s’agisse d’un prêt d’argent, ou de vivres, ou de quoi que ce soit, dont on exige intérêt. À l’étranger, tu pourras prêter à intérêt, mais tu prêteras sans intérêt à ton frère, afin que Yahvé ton Dieu te bénisse en tous tes travaux, au pays où tu vas entrer pour en prendre possession » (Deutéronome 23, 20-21).

Des trois passages de la Torah, il ressort ainsi que l’interdiction de prêter à intérêt ne s’applique que lorsque le prêteur et l’emprunteur sont juifs. 

Pourquoi les religions interdisent l’usure

Les trois religions monothéistes interdisent donc l’usure à leurs croyants, et ce, pour plusieurs raisons qui se rejoignent toutes. 

Du côté de l’Islam, l’interdiction de l’usure vise à protéger l’homme de l’homme. Le riche cherche en effet à tirer parti du besoin du pauvre en lui prêtant de l’argent avec intérêt. Cela a pour effet d’enrichir le riche et d’appauvrir le pauvre. 

On peut également déduire de l’étude d’ensemble de l’économie islamique que tout gain que l’on peut réaliser dans sa vie dépend du travail que l’on effectue. Ainsi, personne n’a le droit de vivre du travail des autres sans faire aucun travail utile soi-même. Seule une activité utile et génératrice de valeur est considérée comme un vrai travail.

Chez les chrétiens, le prêt à intérêt est désigné comme un moyen injuste, déshonorant et contre nature de s’attribuer le bien d’autrui. La position de l’Église vise surtout à protéger les emprunteurs, dont la grande majorité était des pauvres qui empruntaient aux riches. Elle met en garde sur les conséquences économiques et sociales désastreuses du prêt à intérêt. 

Pour les Juifs, il s’agit d’empêcher que les pauvres d’Israël ne soient à la merci de leurs créanciers, et de tout faire pour casser l’escalade à l’endettement.

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FAQ : L’interdiction de l’usure dans les trois religions monothéistes

La rentabilité que vous pouvez espérer dépend de plusieurs facteurs, notamment le type de produit que vous choisissez, le montant de votre investissement, votre horizon de placement et votre tolérance au risque. Il est important de noter que le marché de la finance islamique est volatile et que les rendements peuvent être élevés ou faibles en fonction des circonstances. En outre, vous devez prendre en compte le temps nécessaire pour atteindre votre objectif de rentabilité. Il est donc important de bien comprendre les caractéristiques de votre produit et de vous assurer qu’il convient à votre profil d’investisseur avant de placer vos fonds.

La durée de l’investissement dépend de la stratégie d’investissement et des objectifs que vous souhaitez atteindre. Elle peut aller de plusieurs mois à des années. Il est important de se rappeler que le temps est un facteur important dans la gestion de patrimoine et que plus le temps est long, plus les risques sont faibles.

La sécurité de votre investissement dépend de divers facteurs, notamment le type d’investissement, la réglementation applicable, les contrôles en place, etc. Dans le cadre de l’investissement en finance islamique, les investisseurs peuvent bénéficier d’un certain niveau de sécurité, car les produits proposés répondent aux principes islamiques et sont soumis à des règles et réglementations strictes. Cependant, comme pour tout type d’investissement, le risque de perte de capital est toujours présent et doit être pris en compte avant de prendre une décision d’investissement. En outre, les investisseurs devraient également se renseigner sur leurs droits et obligations et s’assurer qu’ils comprennent tous les aspects liés à l’investissement.

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