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Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les intérêts bancaires sont si controversés dans les religions monothéistes ? Peut-être que, en tant que croyant ou simple curieux, vous cherchez à comprendre comment concilier vos convictions religieuses avec un système financier moderne qui repose largement sur les crédits et les dettes.
Dans une société où l’emprunt et les intérêts sont omniprésents, il est essentiel de comprendre pourquoi le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam condamnent l’usure, et comment vous pouvez gérer vos finances tout en respectant vos valeurs.
Cet article vous guidera à travers les enseignements des trois religions monothéistes sur l’usure et vous présentera des solutions concrètes pour naviguer dans le monde financier actuel sans compromettre vos principes.
Qu’est-ce que l’usure ?
L’usure, vous en avez entendu parler, mais de quoi s’agit-il vraiment ? En termes simples, l’usure en Islam désigne notamment l’intérêt sur l’argent prêté ou tout surplus exigé en cas de retard de paiement. Mais concrètement, quelles formes ce type de Riba lié à la dette peut-il prendre (Riba al-Nassia) ? Examinons cela de plus près.
Les différentes formes d’usure
Avez-vous déjà prêté de l’argent à un ami en attendant un petit extra en retour ? Ou possédez-vous un compte épargne qui génère des intérêts ? Vous avez même peut-être contracté un prêt bancaire. Toutes ces situations impliquent l’usure :
- Prêter de l’argent et récupérer plus que le montant initial.
- Épargner sur des comptes comme le Livret A ou le PEL et percevoir des intérêts.
- Contracter un prêt bancaire à intérêt, devenant ainsi un acteur du système usuraire.
- Signer un contrat de prêt qui exige un paiement de l’intérêt en cas de retard de remboursement.
L’évolution de la perception de l’usure
Saviez-vous qu’en France, l’usure était autrefois interdite pour des raisons religieuses ? Puis, les temps ont changé. L’argent est devenu une marchandise, et tout le monde est libre de l’utiliser comme bon lui semble. Aujourd’hui, en Occident, les prêts à intérêt sont monnaie courante, considérés comme un signe de modernité, même si les crises économiques n’ont pas réussi à ébranler cette pratique.
Le Riba, l’un des plus grands péchés en Islam
Si vous êtes musulman, vous savez que l’Islam est très strict sur le sujet de l’usure, ou « Riba ». Découvrons pourquoi cette pratique est si sévèrement condamnée.
La perspective islamique sur l’usure
Allah, à travers Sa Parole dans le Coran, est très clair au sujet de Riba.
C’est un péché gravissime ! Voici un extrait traduit du sens du verset n°275 de la sourate Al Baqara :
« Ceux qui mangent [pratiquent] de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu’ils disent: ‘Le commerce est tout à fait comme l’intérêt’ Alors qu’Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt… » (Sourate II, Al-Baqarah, verset 275).
Et voici une autre traduction du sens du verset 279 de la sourate Al Baqara :
« Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part de Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés »
Enfin, la traduction du sens du verset 161 de la sourate An-Nisa :
« Et à cause de ce qu’ils prennent des intérêts usuraires – qui leur étaient pourtant interdits – et parce qu’ils mangent illégalement les biens des gens. À ceux d’entre eux qui sont mécréants. Nous avons préparé un châtiment douloureux. ».
Un péché banalisé
Malgré ces avertissements, beaucoup de musulmans continuent de pratiquer le Riba. La modernité et la banalisation de cette pratique y sont pour beaucoup. Vous n’êtes pas seul à vous poser des questions sur comment éviter ce péché dans un monde où l’usure est omniprésente.
Et pour les Chrétiens ? Qu’en est-il de l’usure dans le Christianisme ?
L’usure, fermement condamnée dans le Christianisme
Le Christianisme n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de condamner l’usure. Voyons ce que l’Église a à dire sur cette pratique.
La perspective chrétienne sur l’usure
Dans le Christianisme, l’usure est aussi un interdit religieux. Depuis ses origines, l’Église a toujours condamné les pratiques usuraires.
Jésus s’est exprimé sur le prêt à intérêt. Dans l’Évangile selon Luc, il dit : « Donne à celui qui te demande ».
Dans la prière fondamentale du monde chrétien, enseignée par Jésus, il est dit : « Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Ici l’offense fait référence à une dette non payée.
En effet, en latin il est dit : « Dimitte nobis debita nostra sicut et nos dimittimus debitoribus nostris ». La phrase a pour traduction : « Remettez-nous nos dettes comme nous les remettrons à ceux à qui nous avons prêté ». C’est donc bien le mot « dette » qui est utilisé.
Chez les Chrétiens, Dieu effacera leur dette s’ils effacent celle de leurs débiteurs. L’Évangile se positionne donc sans équivoque contre le prêt à intérêt, c’est-à-dire l’usure.
Position de l’Eglise
Les deux conciles importants, celui de Latran en 1314 et celui de Paris en 1532, ont confirmé cette position en condamnant le prêt à intérêt comme étant de l’usure.
La France a été le pays d’Europe où il a été le plus longtemps interdit de pratiquer l’usure. Cette interdiction a fini par être fortement critiquée par les personnalités savantes du siècle des Lumières, qui la jugeaient « archaïque » et « obscurantiste ».
La Révolution française a fini par légitimer le prêt à intérêt, ce que les rois avaient toujours refusé de faire.
Stop ! On respire.
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Le prêt à intérêt, interdit dans le Judaïsme
Dans la religion juive, le prêt à intérêt est interdit. La Torah est très claire sur ce point à plusieurs reprises :
« Si tu prêtes de l’argent à mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras pas envers lui comme un créancier, vous ne mettrez pas sur lui une morsure. » (Chémot 22).
« Si ton frère s’appauvrit et sa main chancelle avec toi, tu le soutiendras ; étranger ou résident, il vivra avec toi. Tu ne prendras de lui ni morsure ni surplus, et tu craindras ton Dieu, et ton frère vivra avec toi. Ton argent, tu ne lui donneras pas avec morsure ; et avec surplus, tu ne lui donneras pas ta nourriture. » (Vayikra 25).
Les exceptions à la règle
Cependant, il y a une nuance intéressante. L’interdiction de prêter à intérêt s’applique principalement entre Juifs :
« Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, qu’il s’agisse d’un prêt d’argent, ou de vivres, ou de quoi que ce soit, dont on exige intérêt. À l’étranger, tu pourras prêter à intérêt, mais tu prêteras sans intérêt à ton frère… » (Deutéronome 23, 20-21).
Cela signifie que, bien que les prêts à intérêt soient interdits entre Juifs, ils sont autorisés lorsqu’ils sont faits à des non-Juifs. Des trois passages de la Torah, il ressort ainsi que l’interdiction de prêter à intérêt ne s’applique que lorsque le prêteur et l’emprunteur sont Juifs.
Pourquoi les religions monothéistes interdisent l’usure ?
Pourquoi l’usure est-elle si sévèrement condamnée ? Les raisons derrière ces interdictions sont similaires dans les trois religions monothéistes. Explorons ensemble ces justifications.
L’usure en Islam : protéger l’homme de l’homme
En Islam, l’interdiction de l’usure vise à empêcher les riches de tirer profit des pauvres, créant une dynamique d’appauvrissement des plus démunis. L’idée est que le gain légitime doit être le fruit d’un travail réel et utile ou d’une prise de risque réelle en s’associant dans des affaires. Ainsi, personne n’a le droit de vivre du travail des autres sans faire aucun travail ni risque de perte.
Pensez-y : comment se sentirait quelqu’un qui est exploité et voit les autres s’enrichir sans rien faire d’utile, juste en profitant de son besoin d’argent ?
L’usure dans le Christianisme : un moyen injuste et déshonorant
Pour les Chrétiens, le prêt à intérêt est perçu comme un moyen injuste et contre nature de s’enrichir aux dépens des autres. L’Église veut protéger les emprunteurs, souvent des pauvres, contre les conséquences économiques et sociales de l’usure. Imaginez une société où les riches deviennent de plus en plus riches simplement parce qu’ils prêtent de l’argent aux pauvres.
L’usure dans le Judaïsme : protéger les pauvres d’Israël
Dans le Judaïsme, l’interdiction de l’usure vise à éviter que les pauvres d’Israël ne tombent à la merci de leurs créanciers. Cette règle est là pour casser l’escalade de l’endettement. C’est une façon de maintenir la solidarité et l’entraide au sein de la communauté.
La finance islamique : une solution pour les Musulmans
Chaque seconde, un nombre incalculable de transactions basées sur l’usure se réalisent. Beaucoup de croyants négligent cet interdit, car beaucoup ignorent que des solutions existent.
C’est pourtant le cas.
Vous aimeriez profiter de votre argent dans le respect de votre religion ? Soyez enfin en accord avec les règles de votre Créateur !
La finance islamique vous permet de gérer votre argent de façon licite et d’investir sans passer par des crédits classiques, fonctionnant avec le système d’intérêt bancaire.
Qu’est-ce que la finance islamique ?
La finance islamique repose sur des principes éthiques et moraux stricts :
- Une interdiction de percevoir ou de payer des intérêts (Riba).
- Elle privilégie le partage des risques et des bénéfices entre les parties.
- Elle proscrit les activités spéculatives (Gharar) et les investissements dans des secteurs non éthiques (ex : alcool, jeux d’argent).
- Elle met l’accent sur la transparence, l’équité, et l’intégrité dans les transactions financières.
- Elle vise à promouvoir une économie plus juste et équilibrée, alignée avec les valeurs morales de l’islam.
Emprunter et investir sans Riba
Comment financer vos projets sans recourir aux intérêts ? La finance islamique propose plusieurs alternatives :
- La Mourabaha : Une forme de crédit-vendeur où la banque achète un bien et vous le revend avec une marge bénéficiaire fixée d’avance, sans intérêt.
- L’Ijara : un contrat de location-vente où vous louez un bien avec option d’achat à la fin du contrat.
- La Moudaraba et la Moucharaka : Des partenariats d’investissement où les profits et les pertes sont partagés entre les parties.
Pourquoi choisir la finance islamique ?
Opter pour la finance islamique, c’est choisir une gestion éthique de votre argent. Vous pouvez emprunter, épargner et investir en respectant vos convictions religieuses. De plus, ces produits financiers sont souvent plus transparents et équitables, ce qui peut vous apporter une tranquillité d’esprit.
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Ces offres vous permettent de gérer vos finances en respectant les principes de la finance islamique, tout en profitant de la transparence et de l’intégrité offertes par Lina. Découvrez toutes les options disponibles sur Lina.finance.
Respecter ses valeurs, c’est possible !
Vous l’avez vu, l’usure est condamnée par les trois religions monothéistes, et pour de bonnes raisons. Mais il est possible d’investir dans notre système économique moderne sans trahir vos convictions.
La finance islamique, avec ses alternatives éthiques, vous permet de gérer vos finances tout en restant fidèle à vos principes.
Vous n’avez pas à choisir entre vos convictions et votre sécurité financière. Avec la finance islamique, vous pouvez avoir les deux. Faites le premier pas vers une gestion financière éthique et découvrez les possibilités que Lina Finance vous offre.
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FAQ : L’interdiction de l’usure dans les trois religions monothéistes
Comment puis-je identifier si un produit financier implique de l'usure (Riba) et quels sont les signes à éviter dans mes transactions?
Pour identifier si un produit financier implique de l’usure (Riba), il est essentiel de comprendre les mécanismes qui génèrent des intérêts sur les sommes prêtées. Les signes à éviter incluent tout contrat où un montant supplémentaire est exigé au-delà du capital prêté, comme les prêts conventionnels avec intérêts, ou les comptes d’épargne qui génèrent des intérêts fixes. En revanche, les contrats basés sur le partage des profits et des pertes, ou la vente de biens avec une marge bénéficiaire prédéfinie, sont conformes aux principes islamiques et ne tombent pas sous la catégorie du Riba.
Comment la finance islamique permet-elle de respecter l'interdiction de l'usure tout en participant à l'économie moderne ?
La finance islamique offre des alternatives aux systèmes financiers conventionnels en respectant l’interdiction du Riba. Par exemple, au lieu d’un prêt avec intérêt, un contrat de Mourabaha permet à une banque d’acheter un bien et de le revendre avec une marge bénéficiaire prédéfinie. De plus, des structures comme la Moudaraba et la Moucharaka permettent d’investir dans des projets en partageant les profits et les pertes, favorisant ainsi une économie équitable et conforme aux principes islamiques.
Quels sont les avantages d'utiliser des produits financiers islamiques pour éviter l'usure dans mes transactions quotidiennes ?
Utiliser des produits financiers islamiques pour éviter l’usure vous permet de gérer vos finances en conformité avec vos convictions religieuses tout en participant activement à l’économie. Ces produits sont conçus pour être éthiques, transparents, et justes, en évitant les intérêts usuraires et en encourageant des pratiques économiques qui profitent à toutes les parties impliquées. De plus, ils offrent une tranquillité d’esprit en sachant que vos transactions respectent les enseignements de l’Islam.